Enrique Broglia (1942-2013)

Sans Titre, vers 1975

Métal patiné brun et soudé

100 x 94 x 30 cm

Provenance : Collection particulière, Paris

Prix sur demande

 

Avant l’âge de 20 ans, Broglia se distingue en tant que dessinateur et remporte quelques prix importants – dont le premier, le plus significatif, au Salon National des Beaux-Arts en Uruguay en 1961 – qui l’aident à faire de sa passion pour l’art sa profession. L’année 1965 est cruciale pour son avenir. C’est à cette époque que Broglia étend son activité au-delà de l’Uruguay et apparaît avec force sur la scène internationale, avec une exposition à New York (États-Unis) et une autre à Porto Alegre (Brésil), ainsi qu’une tournée en Europe. Trois ans plus tard, il obtient une bourse du gouvernement français qui lui permet de s’installer à Paris tout en continuant à organiser des expositions personnelles dans le monde entier.

Il vit à Paris pendant plusieurs années, au cours desquelles il domine les grandes sculptures qui occupent divers espaces publics en France. À la fin des années 1970, les commandes de Broglia vont de l’université d’Osaka (Japon) à l’Europe (Belgique, Espagne, Italie, Suisse) et aux États-Unis. Dans les années 1980, il s’installe à Alaró (Majorque, Espagne), où il vit et travaille jusqu’en 1996 avec une production sculpturale qui restera sur l’île, en grande partie sous la protection du Fonds de la Collection d’Art Serra, mais aussi avec des commandes pour de grands événements dans le monde entier, comme les sculptures réalisées pour les Jeux olympiques de Séoul en 1988. Bien qu’il ait visité l’Uruguay de temps en temps et pour de brèves périodes pendant ses années de résidence en Espagne et en France, ce n’est qu’en 1996 qu’il est revenu définitivement dans son pays. Son œuvre, fondamentalement sculpturale et comportant d’importants travaux en métal, se caractérise par des formes dans lesquelles l’artiste oppose des contraires dans une tension qui génère des sensations complexes chez ceux qui contemplent l’œuvre. Mais cette tension finit par se résoudre en un équilibre et « toute sa force réside dans la justesse » à laquelle l’artiste parvient.